Cycle menstruel et troubles associés

En moyenne, une femme passe six ans de sa vie à avoir ses règles. Le cycle menstruel est intrinsèque au corps féminin. En connaître les dessous et ses potentiels troubles est la clé pour se sentir bien dans son corps.

 

Le cycle menstruel dépend de l’action d’un équilibre hormonal. Chez certaines femmes, un déséquilibre peut exister et engendrer des troubles menstruels tels que l’aménorrhée, la dysménorrhée, le syndrome prémenstruel (SPM) ou encore le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Le SPM et le SOPK peuvent s’avérer handicapants et altérer la qualité de vie. 20% à 40 % des femmes en âge de procréer sont concernées par le SPM et il constitue un réel handicap dans 5% des cas. Le SOPK lui, touche environ 10% des femmes.

 

Les facteurs impactant le cycle menstruel

Le cycle menstruel n’est pas linéaire et il peut changer au cours de votre vie. Certaines femmes sont réglées de manière très régulière alors que pour d’autres la durée du cycle varie d’un mois à l’autre. Ces fluctuations sont principalement dues aux hormones, qui varient en fonction des périodes de votre vie.

 

En plus des variations hormonales, d’autres facteurs peuvent avoir un impact sur votre cycle menstruel. C’est notamment le cas si vous pratiquez une activité sportive de manière trop intense. En effet, en cas de pratique extrême, votre taux d’œstrogènes risque de diminuer et donc de provoquer des menstruations irrégulières. L’alimentation et la qualité du sommeil influent également sur le cycle.
Enfin, le stress, la fatigue physique, psychique ou un choc émotionnel peuvent être responsables, en fonction de la sensibilité de chacune, des variations des menstruations.

 

 

Les syndromes

Le syndrome prémenstruel (SPM)

Le syndrome prémenstruel désigne un ensemble de symptômes physiques et psychiques. Il survient environ 1 semaine avant les règles et disparaît 1 à 2 jours après leur apparition.

Les symptômes que l’on retrouve le plus fréquemment sont : l’irritabilité, l’anxiété, l’agitation, la colère, l’insomnie, des difficultés de concentration, la dépression et la fatigue sévère. Présents à chaque cycle, ces derniers ont pourtant tendance à être banalisés. Or, le cycle menstruel n’est pas censé être douloureux. Souffrir n’a rien de normal et il ne faut pas hésiter à en parler à son médecin.


Actuellement, il n’existe pas de traitement pour soulager le SPM mais l’adoption d’une hygiène de vie saine et de certaines bonnes pratiques peut s’avérer bénéfique. Des solutions telles que la pratique d’une activité physique adaptée, une alimentation équilibrée et un sommeil de qualité peuvent contribuer à vous soulager. L’important est de trouver les solutions qui vous conviennent personnellement car le SPM est une expérience propre à chacune. C’est en essayant et en combinant plusieurs “techniques” que vous pourrez trouver un équilibre qui apaisera vos symptômes. 

 

 

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)

Il est causé par un dérèglement ovarien qui entraîne une surproduction d’androgènes, en particulier de testostérone. Dans 30 % des cas, il n’est diagnostiqué que lorsque les femmes rencontrent des difficultés à concevoir un enfant. De fait, il représente la première cause d'infertilité féminine. Il est important de noter que la maladie varie d’une femme à l’autre. En effet, elle peut se manifester de façon très légère chez certaines alors qu’elle peut être handicapante pour d’autres.


Les principaux symptômes du SOPK sont l’absence d’un cycle menstruel régulier, une hyperpilosité dans les zones habituellement observées chez l’homme, de l’acné et une chute de cheveux. De plus, le SOPK augmente le risque du syndrome métabolique (surpoids, hypertension artérielle, trouble de la glycémie).

 
La prise en charge de ce syndrome doit être réalisée par des spécialistes. Après confirmation du diagnostic, vous serez amenée à consulter un endocrinologue et un gynécologue. De même que pour le syndrome prémenstruel, il n’existe actuellement aucun traitement contre le syndrome des ovaires polykystiques. La prise en charge est symptomatique et vise essentiellement à améliorer l’hygiène de vie afin de diminuer les symptômes.

 

 

 

10%


des femmes sont touchées par le SOPK.

Source : Inserm
20 à 40%


des femmes en âge de procréer sont touchées par le SPM.

Source : Inserm
5%


dans 5% des cas, le SPM constitue un réel handicap.

Source : Inserm